• Au moins 8 morts et 25 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.
• L’armée ennemie annonce la mort de 5 soldats «tombés au combat»
SYNTHÈSE — Au moins huit personnes ont été tuées et 25 blessées dans une frappe sioniste hier sur les environs de Saïda, la principale ville du sud du Liban relativement épargnée par les violences, a annoncé le ministère de la Santé.
Un bilan précédent faisait état de cinq morts et 13 blessés dans cette frappe sur Haret Saïda, un faubourg de cette ville située à une soixantaine de km de la frontière avec l’entité sioniste.
Selon un correspondant de l’AFP sur place, un immeuble de trois étages a été touché et le dernier étage a été entièrement détruit. Des immeubles voisins et des dizaines de commerces proches ont été endommagés. L’armée libanaise a bloqué les accès au secteur, alors que des ambulances évacuaient les victimes, selon le correspondant.
La région est densément peuplée, des déplacés des zones situées plus au sud s’étant réfugiées dans le secteur.
Le correspondant de l’AFP a vu des familles fuyant à pied. La frappe n’a pas été précédée d’un appel de l’entité sioniste à évacuer la zone.
L’armée ennemie avait lancé hier un appel à évacuer aux habitants de dix villages dans le sud du Liban avant des opérations militaires contre le Hezbollah pro-iranien dans le secteur.
5 morts dans une frappe sioniste sur une école de l’Unrwa, près de Tyr
Toujours au Liban-Sud, cinq personnes ont été tuées hier dans une frappe de drone sioniste sur une école affiliée à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Bourj el-Chemali, dans le caza de Tyr, ont rapporté des habitants contactés par le correspondant du quotidien libanais L’Orient-Le Jour.
C’est la première fois qu’une école de l’Unrwa est prise pour cible par l’entité sioniste au Liban, après des dizaines de bombardements sur ces infrastructures à Gaza. Plusieurs écoles des villages frontaliers ont, elles, déjà été bombardées par l’aviation sioniste.
Cette école de l’Unrwa, dénommée «Palestine», se trouve en dehors du camp de réfugiés palestiniens de Bourj el-Chemali, à l’intérieur de ce village. Elle accueille des déplacés du Liban-Sud, toujours selon le journal libanais.
Peu après la frappe, le mouvement Amal a annoncé la mort de trois de ses hommes, tous originaires de ce village de la périphérie de Tyr: Hassan Chebli, né en 1992; Ahmad Mrad, né en 1977, et Sobhi Chebli, né en 1955. Selon des sources locales contactées par le correspondant du médias libanais, les trois hommes se trouvaient à l’intérieur de l’école touchée par le drone sioniste. Deux d’entre eux sont qualifiés par le mouvement Amal comme des «combattants».
Des dizaines d’écoles de l’Unrwa ont été atteintes par l’entité sioniste dans la bande de Gaza depuis le 8 octobre 2023. L’Unrwa, dans le collimateur de l’entité sioniste depuis plusieurs mois, a rapporté que depuis le 13 octobre, un total de 228 membres de son personnel à Gaza ont été tués.
Peu après la frappe sur Bourj el-Chemali, un autre raid aérien meurtrier s’est abattu sur la région de Tyr. Ce bombardement a touché un centre de soins des secouristes des Scouts de la mission islamique, affiliés au mouvement Amal, à Aïn Baal et fait trois morts.
De son côté, l’armée sioniste a annoncé hier que cinq soldats étaient «tombés au combat» la veille dans le sud du Liban, portant à 37 le nombre de soldats sioniste tués depuis le début de l’offensive terrestre au Liban le 30 septembre.
«Les noms de quatre soldats tombés au combat dans le sud du Liban ont été autorisés à la publication», a annoncé l’armée dans un communiqué dans la matinée, précisant que quatre autres militaires avaient été grièvement blessés dans ces combats.
L’armée a annoncé plus tard la mort d’un cinquième soldat dans les mêmes circonstances, sans préciser s’il faisait partie des blessés.
Les cinq militaires, tous réservistes, appartenaient au même bataillon.
Au moins 1.620 personnes ont été tuées au Liban en plus d’un mois d’hostilités, d’après un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.
Téhéran promet une «réponse appropriée» aux frappes sionistes
Parallèlement, le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé hier que la République islamique ne cherchait pas la guerre, mais a promis une «réponse appropriée» aux frappes sionistes de la veille sur des sites militaires iraniens.
«Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous défendrons les droits de notre nation et de notre pays», a déclaré M. Pezeshkian lors d’un Conseil des ministres. «Nous donnerons une réponse appropriée à l’agression du régime sioniste», a-t-il ajouté.
En revanche, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a indiqué hier qu’il ne fallait «ni exagérer ni minimiser» les frappes sionistes contre des sites militaires de l’Iran dans la nuit de vendredi à samedi.
«Le mal fait par le régime sioniste il y a deux nuits ne doit être ni exagéré ni minimisé», a indiqué M. Khamenei sur le réseau social X, dans sa première réaction à l’attaque sioniste.
Enfin, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence lundi pour discuter de la situation au Moyen-Orient après une demande de l’Iran, a annoncé hier à la presse la présidence suisse du Conseil.
Cette réunion se tiendra à 15h00 heure de New York (19h00 TU), et fait suite à une demande formulée par l’Iran et soutenue par l’Algérie, la Chine et la Russie, a précisé la présidence. Le chef de la diplomatie iranienne a appelé hier le Conseil de sécurité à se réunir d’urgence pour condamner les frappes sionistes d’avant-hier contre la République islamique d’Iran.
La Presse de Tunisie avec agences et médias